S’il est de belles choses à retenir de ce deuxième confinement (malgré tout), c’est le lancement d’une jolie série de mini-reportages sur YouTube sous la houlette du bartender Emeric Tiercelin (aka Mixologist in the Soul) et de Maxime Gueho, en co-production avec Alambic Magazine.
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Le projet : partir à la rencontre des producteurs de spiritueux français afin de présenter leurs savoir-faire, le tout de manière ludique et sans prise de tête.
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Aussi, je vous propose de découvrir (si pas déjà fait), le tout premier épisode de la série, dans lequel « Mrico » est allée à la rencontre de Frédéric Bourgoin.
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Ce que j’ai particulièrement apprécié c’est l’approche à la fois détaillée et simple que la vidéo nous offre pour expliquer une catégorie Cognac parfois très intimidante, voire élitiste. Ici, l’approche est clairement décomplexée et à la portée de tous, avec des explications illustrées (toujours par Maxime Gueho) particulièrement utiles.
Mention spéciale pour le passage dans les chais de Bourgoin Cognac où Frédéric nous explique notamment que :
- Chaque année, environ 3% du volume des fûts s’évapore (la fameuse part des anges), signifiant qu’après 30 ans un fût n’est plus qu’à moitié rempli
- Il ne faut pas trop « érotiser » l’âge des eaux de vie : très vieux ne signifie pas nécessairement très bon. En effet, les lots les plus vieux sont souvent ceux qui n’ont tout simplement pas réussis à être vendus car… pas tops.
- L’enjeu pour les eaux de vie les plus vieilles sera donc de parvenir à les millésimer afin de faire gonfler la note
- Mettre quelque chose de mauvais en barrique ne le rendra pas meilleur
- Un jus identique, produit par un même artisan, peut évoluer de manière très différente selon les fûts où il repose
- Il faut donc privilégier la valeur intrinsèque des barriques goutées plutôt que le chiffre de leurs nombres d’années si l’on veut faire de bonnes mises en bouteilles
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Au final, si le but était de rendre le cognac plus abordable, et prouver qu’il est aussi un ingrédient cocktail à considérer davantage et qui ne devrait pas partir à 98% (!) à l’export, c’est réussi !
Et si vous en voulez davantage, le deuxième épisode, consacré aux Pineau des Charentes H.Fils, vient justement d’être publié ! A suivre 🙂