Pour éviter l’augmentation des taxes sur l’alcool, l’instauration d’une taxe marketing sur sa promotion, ou encore la fin de la communication sur les réseaux sociaux pour les acteurs du vin (vignerons etc.), voici une pétition que nous vous invitons à signer ici et à partager sans modération.
Touche pas à mon vigneron !
SAUVONS LA LIBERTE D’EXPRESSION DE NOS VIGNERONS
Il y a quelques jours le Professeur Reynaud a rendu son rapport au gouvernement sur Les stratégies validées de réduction des dommages liés aux addictions dans lequel il dresse un ensemble de préconisations afin de lutter contre les addictions, notamment en matière d’alcool.
Dans celles-ci on note, qu’en sus de l’habituelle augmentation des taxes qui a toujours démontré son inefficacité sur les comportements dangereux mais permet néanmoins de remplir les caisses de l’Etat, le Professeur préconise de ne plus autoriser la promotion sur internet, comprenant spécifiquement dans cette définition les réseaux sociaux.
Nous tenons tout d’abord à souligner qu’associer le vin à l’alcool, sous toutes ses formes, c’est avant tout nier la dimension culturelle et économique, mais également civilisationnelle, qu’a le vin dans notre pays. Nous demandons que la législation prenne enfin en compte la différenciation entre vin et alcool au sein même de nos réglementations.
D’autre part, nous n’aurons pas la mesquinerie de rappeler que le vin reste pour bien des bassins la première source d’emplois directe et indirecte, ni qu’il reste à ce jour la seconde source de revenus pour l’Etat à l’export.
Nous tenons à rappeler que les réseaux sociaux, contrairement à ce que laisse entendre le rapport, sont déjà soumis à réglementation puisque les pages sont paramétrées pour ne pas être visibles par les mineurs, que les communications qui y sont faites sont d’ores et déjà soumises à la Loi Evin. Elles permettent entre autres à nos vignerons de parler de leurs engagements en matière de vinification et de conduite de la vigne et d’expliquer clairement la qualité de leur production.
Serait-il vain de rappeler une fois encore que les vignerons sont avant tout des agriculteurs et non des industriels dont les engagements écologiques, qualitatifs et économiques font la renommée de notre pays tant à l’export qu’auprès de nos compatriotes ? Ramener tout un pan de notre culture et de notre économie à des dealeurs d’alcool c’est aussi nier à nos vignerons le droit d’être fiers de leur travail et de leur engagement.
Couper le vin d’un accès à internet et aux réseaux sociaux, c’est placer la viticulture française en position de déséquilibre économique face à nos partenaires européens et empêcher une concurrence loyale entre eux.
Pour de nombreux importateurs, la communication effectuée par les producteurs sur ces réseaux en direct leur permettent de diminuer les coûts de communication sur ces vins et de valoriser ainsi leur catalogue. Empêcher cette communication, alors que nos voisins pourront s’y exprimer à l’envie impliquera pour l’acheteur un coût de communication supplémentaire avec les vins français. A l’heure du choix, nul doute que ces éléments pèseront dans la balance décisionnelle.
Parier que les vins français, par leur seule renommée et sans aucune communication, continueront à être achetés de par le monde est un leurre. La production s’améliore partout et nous devons pouvoir communiquer sur notre savoir-faire afin de sauvegarder nos exportations.
Plus encore, pouvoir communiquer sur la consommation modérée du vin en France, c’est également défendre cet art de vivre à la française que nous envie le monde entier et qui reste pour de nombreux étrangers le moteur décisionnel de l’achat de vin français.
Nous tenons à rappeler que nous nous élevons contre les comportements de consommation excessive mais que bâillonner à toute force c’est aussi empêcher les messages sur le bien boire, la consommation modérée et raisonnable. En lui enlevant toute parole, on érige l’alcool en un interdit qu’il devient cool de transgresser. Avant de boire, il serait enfin temps d’apprendre à déguster.
Cet apprentissage passe aussi par la parole donnée aux vignerons. Alors que Les experts annoncent une augmentation de l’alcoolisme, principalement chez les jeunes, la consommation du vin chute tandis que celle des vodkas et whiskys est en constante augmentation. Dès lors, comment continuer à récriminer le vin ?Ce rapport préconise également de taxer 1euro pour 1 euro engagé – au prorata des investissements en opérations marketing, communication notamment. Nous tenons fermement à nous opposer à ce type d’actions. Déjà encadrées par la loi Evin, les campagnes marketing, mises en place par les acteurs de la profession, visent à défendre les aspects qualitatifs de nos vins et ne vantent en aucune façon les comportements abusifs. Non contents de devoir trouver les budgets pour parler de nos vins, nous devrons payer ce droit d’expression.
Sous couvert de santé publique, toutes ces préconisations n’ont d’autre but que de détruire un pan de notre culture, de notre économie, voire de notre civilisation.
Nous avons besoin de vous, amoureux du vin, vignerons, négociants, interprofessions. En signant cette pétition vous montrez votre engagement auprès de nos vignerons et des valeurs du vin.
Nous vous remercions de bien vouloir signer cette pétition et de la faire circuler autour de vous afin de soutenir et défendre nos vins et ceux qui les font.
Touche pas à mon vigneron est un collectif de soutien à la viticulture française.
Liens utiles pour suivre le mouvement Touche Pas A Mon Vigneron :